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Coups de coeur

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Si la pintade parait avoir une petite tête (il n'en est rien!), c'est  parce que sa silhouette (arrondie) laisse deviner un grand coeur. Suite logique, notre belle gallinacée a également des coups de coeur et aime les faire partager. Petit aperçu de ces rencontres "coups de coeur"
Les coups de coeur du moment
BAKOROMAN de Simplice Ganou 
Cinq gamins burkinabè partis de Boulsa, suivent une route en direction de Ouaga et nous les accompagnons dans ce cheminement entre récit initiatique et quête d’un eldorado.
Dure réalité que celle vécue par les bakoroman, surnom qu’ils préfèrent à l’appellation de gamins des rues, et qui désigne un oiseau qui dort dans les clairières, contrairement à tous les autres qui rejoignent un abri pour la nuit. Ils savent trop bien en effet que ce n’est pas la rue qui les a enfantés mais que c’est la misère qui les a privés de famille.
Leur itinéraire est filmé par Simplice Ganou de façon crue, sans commentaire off. La seule loi en vigueur pour eux : rester en vie, tenir bon et progresser vers la ville où l’on place désormais tous ses espoirs en multipliant au passage les expériences les plus terribles comme le vol, la mendicité, la fuite et les continuels shoots à la colle à rustines.
Ce film documentaire offre des portraits sans artifices mais sans recherche du pathos non plus. C’est dur, mais derrière la noirceur pointe une beauté pure et innocente, à l’image du rêve qui guide nos bakoroman.
Bakoroman de Simplice Ganou / 2012 / 62 mn
Image : Michel K. Zongo
Son : Jupiter Moumouni Sodre
Montage : Annie Waks
http://www.atelier-documentaire.fr/Bakoroman
 
 
 
Bakoroman
Puppa Lëk Sèn
Coup de coeur pour l'artiste sénégalais Lëk Sèn, rebelle au franc parler qui aime mêler les genres musicaux comme le blues, le reggae, le hip hop, la folk...
Il vient de créer un album "Hope Inna Afreeka" dont 100% de la vente doit permettre de financer une école de musique pour les enfants qui vivent dans la rue.
​Le clip "United" tiré de cet album a été réalisé tout en carton biodégradable à partir de dessins d'enfants.
Une voix entre sucre et âpreté. À écouter, vraiment !
CD en Vente : http://jahsencreation.wix.com/jahsencreation#!boutique-leksen/c4gm 
 
 
Lek Sen
Du côté de Ouaga...

Une évidence s'impose lorsque vous posez une patte à Ouaga, c'est que la vie culturelle et artistique y est foisonnante.  Elle vient vous chercher dans les lieux parfois les plus inattendus : au détour d'une rue, derrière une porte où vous ne l'attendiez pas. Artistes ou artisans, tous ceux que nous avons rencontrés font preuve d'une détermination vraiment admirable, car vivre de son art- au Faso comme ailleurs- constitue un véritable défi . Cette  page leur est dédiée, et vous permettra de partager un peu de l'enthousiasme que nous avons pu ressentir lors de ces différentes rencontres. Et bien sûr, si vous avez l'occasion de passer par Ouaga, pensez à prévoir de la place dans vos agendas pour aller à leur rencontre. Soyez certains qu' ils apprécieront beaucoup votre démarche.

Adja
Adja Ouedraogo, l'énergie pure

Être face à ses œuvres  toiles ou sculptures, vous rend profondément optimiste. Elles sont porteuses de la même énergie positive que celle que vous communique (avec générosité) leur jeune créatrice. Adja est en effet dans la vie et le mouvement. Elle est l'image même d'une jeunesse qui bouge et s'émancipe, ce qui ne peut se faire qu'au prix de superbes efforts. 

Si vous avez la chance de pouvoir diriger vos pas vers Ouaga et que vous souhaitiez trouver un bien sympathique point de chute dans le quartier de Cissim (proche de la maternité de Gounghin), Adja propose pour un tarif tout à fait raisonnable un hébergement au centre Soarba assorti de services bien appréciables. Vous pouvez également participer à des stages de peinture. Toutes les informations figurent sur le flyer que vous trouverez en suivant ce lien :Espace Soarba.  

 

(voir également la page "Idées d'hébergement")

Il est donc temps d'ajouter une nouvelle adresse mail dans vos contacts : espacesoarba@gmail.com !!!

Et à propos d'Adja, vous pouvez également suivre les liens suivants : son site, Profil , article Lefaso.net

La fondation "Bras ouverts"
Bras ouverts

Lieu absolument extraordinaire dans le quartier de Gounghin sud. Son titre n'est pas galvaudé, d'abord parce que le visiteur y est reçu d'une façon très chaleureuse, ensuite parce que la fondation accueille de nombreux artistes venus d'horizons différents, et même parmi eux , de très jeunes artistes : petits gamins venus réaliser leurs premières créations artistiques (parfois très prometteuses, dèjà!) . Un lieu qui séduira les vrais amateurs d'art.

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Le centre Napam Béogo
Napam Beogo

Voilà un autre endroit à recommander à tous les amateurs d'art. Plusieurs artistes de talent s'y trouvent exposés. Vous abordez la visite de cet espace à la façon d'une promenade.   Les œuvres renvoient aux difficultés auxquelles tout artiste est confronté, à Ouaga comme ailleurs. A cet égard, les titres disent beaucoup plus qu'une longue description:​​​​

- On devrait avoir la liberté

- On a le mot à dire

- L'organisation dans la fourmilière

- Un équilibre fragile dans un monde tourmenté où l'espoir est partout

- Le rôle d'un père dans le parcours d'un fils

- Dialogue du corps...

 

 

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Un coup de cœur tout particulier pour l'artiste Dominique Bassolé qui lors de notre visite, nous a fait découvrir ses œuvres , replaçant chacune d'elles dans son histoire personnelle. Finesse et émotion, voilà qui résume aussi bien l'artiste que son oeuvre. 

 

Le centre national d'artisanat d'art (CNAA)
CNAA

En plein centre de Ouaga, au niveau du carrefour des Nations Unies, et face au jardin de l'Amitié, se trouve un lieu qu'il ne faut pas manquer : il concentre  un nombre important d'artistes, artisans, toujours prêts à venir vous apporter l'information que vous désirez ou simplement échanger quelques mots avec vous. C'est un lieu que nous vous recommandons tout particulièrement si vous avez la chance de pouvoir vous y rendre. Les artistes du CNAA ont vraiment besoin que les visiteurs affluent en plus grand nombre dans ce bel espace de création.

mathias
Mathias, maître du bogolan

 

Il est la gentillesse et la bonté incarnées. Pour qui parcourt l'espace du CNAA, Mathias se remarque, si l'on peut dire, par sa discrétion. Entouré de fioles odorantes, des teintures de plantes, le maître des bogolans est toujours à l'ouvrage. À l'observer réaliser ses créations, vous comprenez que cet art sans age procède véritablement d'un rituel qui n'est pas loin de la magie. Les symboles que Mathias trace sur sa toile sont bien plus que de simples motifs de décoration. Ils appartiennent à un univers dont lui seul connait le secret. Certaines de nos pintades, chanceuses, ont pu être formées, initiées par notre ami à cet art si particulier du bogolan. Un grand moment! .

Abdoulaye Kaboré, artiste du feu
Abdoulaye

Au moment d'achever la visite du CNAA, vous vous trouvez soudain face à une collection magistrale de bronzes qui ne peuvent laisser indifférents. Aux dimensions parfois monumentales, les sculptures d'Abdoulaye possèdent une force immédiatement perceptible. Poésie et violence, deux sensations contradictoires et qui pourtant semblent assez bien caractériser ses œuvres.  Et une fois de plus, il faut souligner le caractère disponible de cet artiste qui sait prendre le temps de venir vous expliquer avec précision sa démarche créatrice ainsi que ses techniques de réalisation: chez lui, on pourra noter une recherche autour des rendus du mouvement, du drapé des matières textiles. On aime cette conjugaison des deux images: le métal en fusion et le travail de l'étoffe.

Il faut signaler également qu'Abdoulaye propose des stages à ceux qui sont intéressés . Il dispose d'un atelier en région Lorraine et cherche à exposer ses œuvres en France (un appel est lancé à ceux qui seraient intéressés). 

Un projet qui aurait besoin de soutien * :

Président de l' association  Neerwaya, qui se consacre à la formation de jeunes artistes, Abdoulaye avait mené à bien un projet de monuments dédiés à la paix et à la rencontre. Ces sculptures monumentales installées sur le site de Zong-Pinga, à Zorgho (100 km à l'est de Ouaga)  ont été inaugurées en 2010 mais ont depuis été détruites, cibles d' actes de malveillance dans le but d'une revente du bronze, et du fer. Depuis, Abdoulaye semble multiplier les démarches (notamment auprès des instances politiques) afin d'obtenir une aide qui permettrait la restauration de ces oeuvres, expliquant ainsi sa démarche :  "Le Burkina Faso étant un pays de paix et tenant compte que le site Zong-Pinga est reconnu nationalement et internationalement du fait de la grotte naturelle et  d’un puits qui ne tarit jamais situés au dessus de la colline de 300m de haut et par son aspect sacré de bénédiction pour la population, les monuments accompagnaient le développement du tourisme dans la localité."  Il s'agit également de "promouvoir les arts plastiques, la culture, le tourisme  en favorisant les rencontres et échanges de techniques entre les artistes plasticiens ". 

 

Abdoulaye peut être contacté à l'adresse mail suivante : 

kaboreabdoul@yahoo.fr

 

Monument de la rencontre

Monument de la Rencontre

Monument de la Paix

* voir également article de Sidwaya du 20 aôut 2013

Neerwaya
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