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Quelques infos intéressantes !

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Viagra, nouvel allié inattendu dans la lutte anti-palu !

 Des pilules bleues pour soigner les globules rouges : le Viagra serait efficace contre la transmission du paludisme. Des érections inopinées sont cependant à redouter. Simples effets indésirables ou vrais dommages collatéraux ? 

 

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : L'oeil de Glez | Viagra : "bander" plus pour lutter contre le palu ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

Viagra

Heureux les timides qui avaient honte de demander du Viagra à leur pharmacienne ! Le citrate de sildénafil pourrait être prescrit pour d’autres pathologies que les dysfonctionnements érectiles inavouables. Déjà, et même si c’est moins connu de celui qui attend derrière vous à la pharmacie, cet inhibiteur de la phosphodiestérase -développé par la firme pharmaceutique Pfizer sous la marque Viagra - est utilisé, dans la médecine militaire, pour augmenter la pression artérielle des pilotes d'avion. Mais tout le monde n’est pas un aviateur timide. Heureusement, l’usage du médicament pourrait s’étendre à d’autres soins…

 

Selon une récente étude publiée, le 7 mai, dans la revue PLOS Pathogens, la petite pilule bleue qui ressuscite la libido des anciens pourrait enrayer le développement du Plasmodium falciparum, le parasite responsable du paludisme. De même qu'il raidit le membre viril, le Viagra rigidifie les globules rouges et contribue à éliminer le parasite de la circulation sanguine, compromettant le dessein diabolique du moustique qui le propulse, en quelques minutes, dans les cellules du foie. En empruntant un cheval de Troie rigide – les globules rouges –, l’immigré clandestin de l’organisme peinerait à dribbler le filtrage "douanier" de la rate. Cette dernière éliminerait dorénavant les globules infectés lors de la circulation sanguine.


 

Un remère miraculeux ?

Cette découverte est le fruit du travail des équipes de Catherine Lavazec et de Gordon Langsley, à l'Institut Cochin et à l'Institut Pasteur, et de celle de David Baker à la London School of Tropical Medicine and Hygiene. Elle ouvre la voie à une nouvelle stratégie pour bloquer la propagation du paludisme qui tue, chaque année, près d’un demi-million de personnes dans le monde ; notamment des enfants de moins de cinq ans ; et notamment en Afrique. Une Afrique où est répandue l’idée qu’en matière de vaccin, les laboratoires occidentaux se creuseraient d’autant moins les méninges que la malaria touche essentiellement l’hémisphère sud.

Le Viagra serait-il miraculeux ? Déjà glorifié par les seniors pour ses effets sur la vie sexuelle tardive, le vasodilatateur est vanté pour ses effets présumés sur la conservation de la nature. Ne détournerait-il pas les usagers de "démarreurs" moins chimiques comme la poudre de corne de rhinocéros (totalement inefficace), contribuant ainsi à la préservation d’espèces menacées ? Les statistiques – notamment en Asie – ne sont pas encore probantes. Et il ne faut pas oublier les effets collatéraux. Les résidus de Viagra évacués avec l'urine pourraient, dans le milieu naturel, exposer certains animaux à des perturbations de comportement. De même, avec des populations humaines tout à la fois dégagées de l’épuisement paludéen et de l’usure érectile, n’assistera-on pas à un baby boom bien incompatible avec les efforts du planning familial ?


 

L'année 2014 en Afrique   à travers le regard de Glez 

Ebola a profondément affecté les habitudes sociales des populations concernées. © Damien Glez

Année 2014 Glez

 

Marquée par ses drames et par ses joies, l’année qui s’achève n'aura pas été de tout repos pour le continent. Épidémie d'Ebola, crises en Centrafrique et au Nigeria, mais aussi avancées démocratiques en Tunisie ou au Burkina. "Jeune Afrique" a demandé à Damien Glez de jeter un oeil dans son rétroviseur et de "croquer" pour vous les évènements qui ont marqué 2014.

 

L'Afrique n'a probablement jamais été autant au coeur de l'actualité mondiale que ces dernières années. Pour le pire et pour le meilleur ? De notre point de vue, les deux, bien sûr, même si la plupart des médias internationaux sont réputés pour leur propension à ne pas s'intéresser, selon l'expression consacrée, aux "trains qui arrivent à l'heure".

N'en déplaise aux Cassandre, ou aux pessimistes prompts à ne voir le verre qu'à moitié vide, le continent a bien pris son destin en main comme l'a montré en 2014 l'exemple du Burkina où un peuple sans arme s'est dressé face à un régime autiste pour imposer le respect de sa Constitution. Ou celui de la Tunisie, qui est en passe de réussir sa transition démocratique trois ans après avoir chassé Ben Ali du pouvoir.

Mais 2014 restera aussi l'année qui aura cruellement montré le chemin qui reste à parcourir au continent en matière de prévention des crises sanitaires (Ebola), sécuritaires (Centrafrique, Nigeria, RDC, Kenya...) ou sociales (chômage de masse et émigration). Que nous réserve 2015 ? Une chose est sûre : l'année qui s'annonce sera ce qu'en feront... les Africains eux-mêmes.

 

 Par Edmond d'Almeida

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : L'oeil de Glez | Rétro : 2014 vue par Damien Glez et Jeune Afrique | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 
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Latrines Ecosan, une solution pour le développement durable 
Toilettes ecosan

 

 

À première vue, le sujet pourrait sembler complètement anecdotique mais il est tout ce qu'il y a de plus sérieux: il s'agit d'un projet d' assainissement écologique, avec des enjeux précis tels que l'amélioration de la situation sanitaire et de la sécurité alimentaire. 

Ce procédé de toilettes sèches est expérimenté depuis plusieurs années déjà à l'initiative de la CREPA et les programmes de promotion pour ECOSAN se développent un peu partout grâce à l'intervention d'associations de plus en plus impliquées dans la question du développement durable (remercions à ce propos l'association Peuples Solidaires des Hautes Alpes qui nous a fourni les explications qui suivent par le biais du Collectif).

Alors de quoi s'agit-il?

 

Le principe

Les toilettes sèches à séparation d’urines de type ECOSAN :

Le principe ECOSAN est que les excréta humains devraient fertiliser nos terres et ne pas polluer nos eaux. Mais pour utiliser les urines et les fèces comme engrais il faut les d’abord rendre sains : tuer tous les pathogènes et parasites qui peuvent être présents, spécialement dans les fèces. Les urines et fèces sont donc séparés à la source. Pour faciliter la collecte et l’hygiénisation, les toilettes ECOSAN sont basées sur la déviation des urines. L’homme excrète environ 500 litres d’urine et 50 litres de fèces par année. L’urine est en principe stérile et ne nécessite pas un traitement spécial. Ce sont les fèces qui sont « dangereux », parce qu’ils peuvent contenir des germes et des parasites. Il faut donc les hygiéniser pour les rendre inoffensifs. La déviation d’urine évite aussi en grande partie les problèmes d’odeurs et de mouches - deux nuisances fréquemment observées avec les latrines traditionnelles. Les pires odeurs se développent quand l’urine et les fèces sont mélangées. Les fèces tombent dans une fosse ou dans un bassin et après chaque défécation il faut ajouter de la cendre du bois pour les couvrir. La cendre a trois bénéfices : cela couvre les fèces et évite les odeurs et les mouches, aide au séchage et cela augmente le pH (c’est à dire que le contenu devient plus basique, qui facilite l’élimination des pathogènes). Si il n’y a pas de cendre disponible, on peut ajouter de la terre sèche, de la sciure de bois ou du sable. Mais dans ce cas là, l’hygienisation va être plus lente (il faut attendre au moins 12 mois avant d’utiliser les fèces).

 

Quels sont les bénéfices attendus?

A - Meilleure hygiène apportant la diminution des affections intestinales et la baisse de la mortalité infantile. B - Amélioration de l’intimité et du confort de tous et en particulier, des femmes. C - Préservation des points d’eau, de la nappe phréatique et de l’environnement. D - Création de fumure organique avec les excréments récupérés. E - Augmentation de la production agricole, augmentation des revenus familiaux.

 

En conclusion, retenons que la question de l'assainissement écologique apparait de plus en plus essentielle et qu'il est évident que la gestion des déchets est au centre même du problème. Pas étonnant d'ailleurs qu' une journée mondiale des toilettes ait été créée, célébrée depuis 2013 par l'ONU.  Lire également l'article publié dans Terra éco n°54

 

 

 

 

 

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paludisme
​« Investir dans l'avenir : vaincre le paludisme » ​

"Ces jours-ci, une nouvelle est largement médiatisée : Deux étudiants, un Burkinabè, Moctar Dembélé, et un Burundais, Gérard Niyondiko, ont réussi à créer un savon qui repousse les moustiques, et donc évite la contamination du parasite responsable du paludisme.

Etudiants à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et l’environnement (2iE), à Ouagadougou, ils sont les premiers jeunes non-issus du continent américain à remporter le concours Global Social Venture Competition (GSVC), à savoir 25.000 dollars pour le premier prix et 1500 dollars pour le prix du public. La victoire à ce concours, qui récompense des projets d’entreprise innovants et sociaux de grandes écoles dans le monde, devrait leur permettre de lancer leur entreprise, Faso Soap (Le savon du Faso).
Le savon a été testé sur un échantillon de la population à Ouagadougou, en collaboration avec le médecin de leur école, et les retours ont été plutôt positifs."Les moustiques et les larves des moustiques se développent dans les nombreuses eaux stagnantes de la ville, explique Lisa Barutel, chargée d’entrepreneuriat chez 2iE, utiliser le savon et le mettre dans les lessives évite la contamination."
Si le potentiel d’impact est intéressant, le projet devra encore faire ses preuves. L’argent du concours devrait d’ailleurs servir à lancer une seconde étude plus poussée, en collaboration avec le Centre national de lutte contre le paludisme du Burkina Faso, pour analyser les éventuels effets secondaires.
Les étudiants souhaitent finaliser leur produit et monter leur entreprise d'ici la fin de leur master, avec l’aide des laboratoires proches de leur école. Ensuite, ils procéderont à la distribution. Chaque savon sera vendu au même prix qu'un savon quelconque, soit 300 francs CFA (46 centimes d’euros), dans les réseaux de vente habituels."

Extrait de la lettre hébdomadaire du président de SEDELAN (Maurice Oudet, 25 avril 2013) - Voir site : ABCBurkina

Un rappel :

  • On dénombre 660 000 décès causés par le paludisme rien que pour l'année 2010.
  • Un enfant (principalement enfant de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne) meurt des suites de la malaria toutes les 60 secondes. 



Le moustique, vecteur de paludisme

sachets plastiques
Interdiction des sachets plastiques au Burkina: un projet de loi bientôt à l’Assemblée nationale
 

Le gouvernement Burkinabè veut interdire les sachets plastiques. C’est ce qu’a annoncé, lors du point de presse du Gouvernement de ce jeudi 11 juillet, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, dont le département a déjà élaboré les projets de textes.

 

 

« Nous allons le faire; c’est une décision ferme« , a martelé le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, à propos de l’interdiction des sachets plastiques envisagée au Burkina. Plusieurs pays africains, comme le Kenya ou encore la Côte d’Ivoire, en sont venus à cette décision, face à la prolifération des sachets plastiques et la menace qu’elle constitue pour l’environnement.

 

Parmi les actions prioritaires de son département qu’il a exposé au point de presse, le Ministre de l’environnement a insisté sur la gestion des sachets plastiques, une préoccupation de longue date pour le Gouvernement burkinabè. « Désormais, c’est un problème que nous avons décidé de prendre à bras le corps », a annoncé Salif Ouédraogo. Et la solution selon lui, passe par l’interdiction pure et simple de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques.

 

Déjà en 2012, Jean Coulidiati, alors ministre de l’environnement, avait évoqué la possibilité d’interdire les sachets plastiques, qui était cependant resté en réflexion, tant les choses ne passeraient aussi facilement. En effet, l’usage du sachet plastique est devenu une habitude profondément ancrée dans le quotidien des Burkinabè. Mais qu’à cela ne tienne, les prochains jours, ils pourraient se voir contraints à abandonner cette habitude.

Pour le Ministre, il y a déjà eu assez de sensibilisation et « il y a des moments où il faut arrêter de parler et agir ». Un avant-projet de loi sera ainsi discuté au niveau du Gouvernement, et pourra passer à l’Assemblée nationale. Le Ministère envisage également la possibilité de passer par un décret, pour faire plus vite. Tous ces projets de textes sont déjà prêts, a assuré le Ministre.

Les commerçants pourraient ainsi se voir accorder un délai pour écouler leur stock, et le ministère n’exclut pas la possibilité de les détruire moyennant une compensation financière. Une unité de gestion des déchets plastiques, inspirée d’un exemple ghanéen, ainsi qu’une unité de production d’autres types d’emballages biodégradables pour également voir le jour, a annoncé Salif Ouédraogo.

 

 on 11 juillet 2013 (site Burkina 24)

 

Le ministre Salif Ouédraogo (droite) au point de presse du gouvernement ce jeudi 11 juillet 2013. Ph.B24.

Un tas de déchets plastiques bouchant un caniveau dans un quartier de Ouaga. PhB24




Le sac plastique, que faire contre ce fléau environnemental ? (Partie 2 )
 

 

Interdire le sac (et autre emballage) plastique au Burkina Faso est-il la meilleure solution ?

lundi 9 septembre 2013

 

Officiellement proposé le 14 août dernier, le projet de loi portant sur une interdiction des sacs en plastique au Burkina Faso avait été annoncé depuis le mois de juillet. Et, en réalité, Salif Ouédraogo, l’actuel ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), n’a fait que poursuivre la politique souhaitée par son prédécesseur Jean Coulidiaty sur ce sujet. Après avoir effectué une opération « Zéro sachet plastique » à Ouagadougou en janvier 2012, ce dernier avait en effet avancé, cinq mois plus tard, deux solutions : l’interdiction de ces sacs ou la taxation du plastique. Soit les deux solutions aujourd’hui proposées par M. Ouédraogo… Et alors qu’il aura fallu plus d’un an, donc, au MEDD pour produire ces projets de loi, il y a toujours de quoi se demander s’il s’agit vraiment de la meilleure solution.

« Le Burkina Faso emboîte le pas à maints autres pays africains dans la lutte contre les sacs en plastique », dira-t-on. Or étaient-ils réellement le bon exemple à suivre ? Nul doute que les lois portant sur taxation des matières plastiques rapportent (beaucoup) aux gouvernements qui les ont mises en place – M. Coulidiaty avait lui-même déclaré en juin 2012 : « Si nous mettons une taxe de 30 francs CFA sur le kilo de sachet plastique, cela nous rapportera près de 180 milliards de francs CFA, et si nous mettons une taxe de 100 francs CFA sur le kilo, cela nous rapportera 600 milliards de francs CFA »… Mais ces lois, et même celles portant sur une interdiction des sacs en plastique, ont-elles effectivement permis d’enrayer le fléau des sachets noirs ? Si cela ne semble pas être le cas, c’est que bien souvent malheureusement les mesures d’interdiction ne sont pas réellement appliquées.

Les sachets « biodégradables », loin d’être la solution miracle

Ce sont effectivement encore quelques années qu’il faut réellement au sac plastique « biodégradable » pour se désintégrer totalement, lui laissant ainsi tout le temps de nuire (presque) autant à l’environnement qu’un autre. Car combien de sachets, en l’espace ne serait-ce que d’un an, peuvent bloquer les systèmes d’évacuation des eaux, et ainsi augmenter les risques d’inondations ? Combien peuvent être sources d’eau stagnantes, soit le paradis des moustiques, et ainsi participer à la prolifération de ces vecteurs du paludisme ? Et combien seront encore ingérés par les bovins, continuant ainsi d’engendrer la mort de pas moins de 30% du bétail burkinabè ? Tout laisse à penser, en effet, qu’une loi interdisant seulement les sacs (et autres emballages) en plastique « non-biodégradables » ne permettrait pas de mettre fin au fléau. Au contraire d’ailleurs, sachant que l’utilisation même du terme « biodégradable » tend souvent à renforcer l’idée que l’on peut jeter ces déchets n'importe où. 

D’autres alternatives à l’interdiction ?

 

Alors, faut-il implémenter une interdiction stricte de tout emballage plastique ? Ce serait l’idéal, nul doute, mais le moins probable en terme de faisabilité – il n’y a qu’à penser à tous ces sachets que l’on utilise au quotidien, pas seulement les sacs de commerce mais aussi les sachets d’eau, ceux qui contiennent le sucre, le sel et autres condiments, ceux qui recouvrent les paquets de thé ou même de lotus, ceux que l’on défait lorsqu’on déballe un nouvel appareil ménager ou électronique, etc. Néanmoins, avant de changer les normes d’emballage (internationales), il est déjà une pratique simple pour limiter les méfaits du fléau plastique sur notre environnement : promouvoir l’utilisation de sacs organiques, surtout réutilisables, de paniers ou de cabas, pour au moins restreindre l’usage des sachets en plastique dans le commerce.

En outre, pour les sacs et autres emballages plastique que l’on se voit « forcés » d’utiliser, la meilleure solution (entre-temps) n’est-elle pas simplement de ne plus abandonner ces déchets dans le paysage ? Il serait là facile de s’en prendre uniquement à la responsabilité d’un tout à chacun. Or, plutôt que de contourner le problème avec des mesures, voulues grandes mais qui n’auront probablement que très peu d’impact, ne vaut-il pas mieux s’attaquer à sa source – à savoir la gestion des déchets ?

[A suivre : « Une solution possible dans la meilleure gestion des déchets ? »]

 

 

 

 

Jessica Rat

Lefaso.net


 

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