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Articles, reportages, enquêtes, c'est désormais sur cette page que vous pourrez retrouver tout ce qui constitue l'actualité récente de Boala et sa région .

Collégiens, l'avenir!

A l’occasion d' ateliers d’écriture organisés ce mois d’octobre 2013, les élèves du CEG de Boala ont répondu aux questions de leurs camarades du LP les Ferrages de Saint-Chamas.
Cela a permis une certaine prise de conscience chez les lycéens français sur les différences liées aux modes de vie, à la façon d’appréhender leur quotidien, de faire face aux difficultés, et de se projeter dans le futur.

 

 

Extrait de l'enquête réalisée auprès des collégiens de Boala

 

Lallè S. (classe de 3ème)

Quel est le moment de la journée que tu préfères ? Pourquoi ?

Je préfère le matin car quand on se lève, on se sent moins fatigués. Quand je travaille beaucoup, je me fatigue trop. Après avoir dormi, je retrouve la forme et je peux exercer d’autres activités.

Comment se passe une journée pour toi ?

Si c’est le jour de l’école, je fais 8 km aller- 8km retour en vélo. Le matin, l’école commence à 7 heures et le repas est à midi.

L’école reprend à 15 heures et finit à 17 heures.

Je repars à la maison et si je reviens tôt, j’aide mon père à exercer les activités restantes comme la récolte et pendant la saison sèche, j’aide mon père à conduire les animaux dans leur enclos.

 

Émile B., 14 ans (classe de 3ème)

Aimes-tu l’école ?

Oui, j’aime l’école parce que, sans même rêver profondément, nous en tant qu’enfants burkinabè, nous devons aimer l’école car c’est le plus court chemin pour réussir. La terre burkinabè ne donne pas suffisamment de vivres quand on la cultive. Les autres activités qu’on peut faire ne sont pas rentables.

Trouves-tu que le village de Boala a évolué ?

Oui parce qu’auparavant, Boala était un tout petit village en terme de développement. Aujourd’hui, Boala est une commune, son marché a évolué, l’école est maintenant à la disposition de tout un chacun. Les problèmes d’eau prévalent toujours pour les hommes mais pour les animaux, le barrage leur offre le nécessaire.

 

Moumini S. (classe de 3ème)

Voudrais-tu dire quelque chose aux élèves français ?

Je voudrais leur dire que chez nous, l’école c’est un peu difficile : pour étudier, il n’y a pas d’électricité à la maison. Au village, il n’y a pas de livres pour faire des recherches et nous n’avons pas Internet.

Ce n’est pas bon de ne pas aller à l’école parce qu’on apprend beaucoup de choses, c'est-à-dire à lire et à écrire. Il faut y aller même si tu ne fais pas de longues études, car tu peux récolter un peu de choses à apprendre pour réussir dans la vie ou dans l’activité que tu pratiques.

Moi, j’accepte l’idée de faire des efforts pour réussir à l’école.

 

Extrait du retour avec les remarques des élèves de Saint-Chamas : 

 

Jonathan A. et Tristan K., 2nde MMV-métiers de la mode et du vêtement

Ces élèves sont autonomes dans leurs vies, ils restent sérieux au niveau des études puisqu’ ils arrivent bien à parler français.

On peut conclure que les élèves de Boala sont courageux et qu’ils veulent continuer comme ça malgré les difficultés qu’ils ont..

 

Hymène K., 2nde MMV

Je trouve ça bien qu’il y ait l’école dans ce village.  Tous les élèves sont motivés, ils ne sont pas comme nous. Ils ne tendent pas les mains et ont tout ce qu’ils désirent : chaise, feuille, stylo, professeurs, internet. Nous avons une grande chance et nous passons notre temps à nous plaindre alors que nous avons de la chance. Des élèves se lèvent à 3 heures du matin tandis que  nous 7h, ils travaillent quand ils ne vont pas à l’école alors que nous,  nous sortons. »

 

Sylvie M., 2nde MMV

Moi ce que je pense, c’est que tout ce qu’on peut avoir ne fait pas le bonheur.

Moi je dis que vous avez plus de choses comme votre culture…  il y a plein de choses à connaitre sur votre pays. 

 

 

 

Au fil des contacts réguliers entre les membres de Teelgo et l'ensemble de la communauté éducative du CEG de Boala (équipe de direction, d'enseignants et élèves),  nous avons pu prendre conscience des changements survenus dans ce collège désormais en pleine mutation; il devient d'ailleurs un lycée et accueillera, dès la rentrée 2014, une classe de seconde . Alors que le secteur de l'éducation peine encore à obtenir toute la place qui lui reviendrait au Burkina Faso, on voit soudain s'ouvrir tout un champ des possibles; on avance rapidement vers les technologies de demain (le CEG se dote par exemple d'une clef 3G qui abolit les obstacles de communication que l'on avait pu connaitre par le passé).

D'autres signes d'espoir se dessinent également lorsque  les jeunes qui sont l'avenir du Burkina affirment leur confiance dans le futur, en dépit des difficultés quotidiennes.

Voici un des courriers réalisés lors des ateliers d'écriture:

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