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Actualité Teelgo 2014

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Ce sera donc dans un premier temps le colonel Isaac Zida (celui qui avait annoncé la démission du président Compaoré) qui va prendre la tête du gouvernement avant qu’un collège d’électeurs ne désigne Michel Kafando, un ancien diplomate, comme chef de ce gouvernement de transition, le jeune colonel Zida occupant le poste de premier ministre. Il faudra cependant attendre jusqu’au 23 novembre pour avoir la liste définitive des ministres de ce gouvernement, qui parvient, bon gré, mal gré, à faire consensus.

Voilà en gros, le fil des évènements tels qu’ils se sont enchainés entre le 28 octobre et la mi-novembre.

 

Mais que viennent faire au milieu de tout cela, deux pintades (Isa et Coco) missionnées par Teelgo ?

C’est ce qu’elles ont essayé de comprendre, car oui, les deux pauvres pintades que nous étions, amoureuses toutes deux du Burkina, n’auraient jamais osé imaginer  assister d’aussi près au soulèvement de son peuple. Très vite, la crainte s’est changée en enthousiasme.

 C’est bien cela : nous avons vécu comme un privilège le fait d’avoir été présentes sur place dans un moment aussi important et d’avoir pu discuter avec tous ces jeunes qui n’avaient jamais connu d’autre président que Blaise. La corruption, les voix achetées, les abus du système, les affaires comme celle de Norbert Zongo, journaliste assassiné pour avoir approché de trop près les réalités du pouvoir, toutes ces douleurs intériorisées, étaient devenues tellement perceptibles que l’on comprenait soudain ce que pouvait représenter cette révolution populaire : elle autorisait enfin tous les espoirs.  Il fallait assister à une telle ferveur collective en cette  fin octobre pour vraiment prendre conscience du fait que lorsque la démocratie va de soi, c’est une lutte que l’on n’aura pas à mener.

 

Alors quel avenir désormais ? Tant que les choses avancent, c’est déjà très bien. En Afrique, plus qu’ailleurs, on a l’impression que tout démarre très vite après avoir été figé dans le ciment des traditions ou des habitudes. La perspective à court terme, ce sont les élections (les vraies) qui auront lieu en novembre 2015. Les choses iront-elles mieux ensuite ? C’est quoiqu’il en soit, ce que l’on peut dès à présent espérer.

 

Dans tous les cas, on peut avoir une certitude, celle que ce qui vient de se produire au Burkina, pourrait se renouveler partout où les droits de l’humain ne sont pas respectés. Car on le sait désormais, c’est possible. Et si le rêve des printemps arabes a parfois été suivi d’une période de doutes, on retiendra qu’au Burkina, les choses sont rentrées dans l’ordre (contre les prédictions pessimistes de Compaoré lui-même) au moment où il le fallait. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne conclurai pas cet article sans avoir évoqué et même salué l’action efficace et citoyenne du mouvement très justement nommé « des balais citoyens ». Après avoir été directement investis dans les évènements qui ont amené la chute de Compaoré, évènements susceptibles d’entrainer des scènes de chaos incontrôlables : des émeutes, règlement de compte, scènes de vengeances, destructions…, ils ont réussi à éviter le pire et à imposer une discipline et un retour à l’ordre en faisant appel à la conscience citoyenne et au respect des Burkinabè pour leur patrie. Pari gagné !

 

« La patrie ou la mort, nous vaincrons ! »

 

En tout cas, un bel exemple pour les peuples du monde entier !

 

 

"La patrie ou la mort, nous vaincrons!"
 

Il n’aura échappé à personne que le Burkina Faso vient de vivre des moments historiques : pas moins qu’une révolution populaire, dont l’aboutissement a été la démission du « beau Blaise », alias Blaise Compaoré qui « régnait » sur son pays depuis 1987.

 

Petit rappel des faits:

 

  • Le 21 octobre, Blaise Compaoré fixe officiellement au 30 octobre son projet de référendum visant à modifier l’article 37 de la constitution qui limitait à 4 le nombre de mandats présidentiels. Dés lors la contestation s’organise dans la rue (les burkinabè sont plus qu’exaspérés des pratiques qui ont cours lorsqu’il est question de vote, qui tiennent plus de la foire aux voix qu’au scrutin démocratique).

  • Le 28 octobre, une marche de contestation a lieu à Ouaga ainsi que dans d’autres villes du Burkina Faso : la foule réclame l’abandon de l’amendement constitutionnel.

  • C’est le 30 octobre que tout « s’embrase » au sens propre puisque les principaux symboles du pouvoir sont incendiés, en particulier les bâtiments de l’Assemblée Nationale. Les rumeurs les plus diverses affluent : on entend parler de militaires, un nom se répétant souvent, celui du général Kouamé Loughé et cela amplifient les fantasmes de coup d’État, d’autant plus que la télévision nationale n’émet plus, ses locaux ayant été mis sous contrôle par les assaillants.  

  • Dés le 31 octobre, la démission de Blaise Compaoré est exigée par la rue. Qu’il en soit ainsi, Blaise démissionne mais pour être immédiatement remplacé par un de ses très proches : le général Honoré Traoré qui s’autoproclame chef du gouvernement de transition. Pour le peuple burkinabè, la chose n’est pas acceptable. La lutte engagée au cri de « la patrie ou la mort, nous vaincrons ! » a déjà fait ses martyrs et les compromissions ne sont plus de mise.

 

 

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La pintade fait son reggae
 

Pour tous ceux qui l'ignoreraient  encore : Bagnols-sur-Cèze devient la ville du reggae chaque année grâce au Garance Reggae Festival.

L'édition 2014 s'est déroulée du 23 au 26 juillet.  Pour l'occasion, nos pintades s'étaient mises dans l'ambiance : elles tenaient boutique dans la rue Fernand Crémieux, proposant de l'artisanat burkinabè dont le profit de la vente permet bien sûr de financer des actions en lien avec la scolarisation d'élèves de Boala.

Pour nos pintades, il s'agissait de la deuxième édition et gageons que le succès de celle-ci nous amènera à fidéliser ce beau rendez-vous.

Un remerciement tout particulier à Claudine B (elle se reconnaîtra) qui nous a permis d'obtenir ce beau local pour le temps du festival !

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Atelier avec Adja pour fêter l'arrivée de l'été

Comme vous avez déjà pu le noter: les pintades possèdent un esprit grégaire et celles de Teelgo ont également un goût démesuré pour les rituels festifs. Deux bonnes raisons pour se réunir autour de l'amie Adja, de passage à Bagnols et pour fêter en musique, en peinture, et dans la bonne humeur le premier jour de l'été.

Les ateliers ont été productifs et furent suivis d'une expo immédiate et folâtre à souhait.

Très bon moment que nous étions ravis de partager avec Adja avant que celle-ci ne retourne à Ouaga.

Pour retrouver l'actualité d'Adja, rendez-vous sur son site : http://adjaouedraogo.webs.com/

Une fête des Gallinettes à l'heure médiévale

Pintades et autres gallinacées en tous genres ont effectué un petit voyage, non plus dans l'espace mais dans le temps, à l'occasion de la fête des Gallinettes 2014.

​Les reconstitutions historiques (arrivée du pape Urbain V, joutes entres soldats en armures "les mercenaires du temps") se sont succédées sur la magnifique place Mallet de Bagnols-sur-Cèze et sous l'oeil curieux et amusé de notre fringante pintade Teelgo. 

​Notre animal totem a veillé fièrement sur notre stand d'artisanat burkinabè-, et le soleil, s'il n'était pas africain, a su se montrer généreux tout au long de cette belle journée du 12 avril.

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Rencontre CASE Burkina de Buis-les-Baronnies
Retrouvez plus d'images de Buis les Baronnies 2014 dans ce petit montage
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Le week-end des 5 et 6 avril 2014 a permis aux ASI (Associations de Solidarité Internationale) adhérentes au Collectif des Associations du Sud est pour le Burkina de se réunir et de confronter leurs expériences de terrain, dans des domaines différents certes (santé, éducation, agriculture, énergie, etc.) mais nécessairement impliqués les uns vis-à-vis des autres.

Un des objectifs visés par le collectif est d'ailleurs d'inviter à réfléchir sur l'opportunité de conjuguer nos actions afin de construire des projets collectifs et qui constitueraient des réponses plus adaptées aux exigences du développement durable. A ce jour, il n'existe qu'un seul GPAS (Groupe de Projet Associatif Spécifique) consacré au Zaï mécanisé.

Ces rencontres sont importantes, riches en enseignements, et c'est d'ailleurs ce qui ressort de façon systématique pour l'ensemble des ASI consultées. Toutes ont confirmé leur intérêt pour CASE Burkina.

L'aide humanitaire de demain ne peut désormais ignorer la nécessité d'inscrire les actions dans une perspective plus globale privilégiant l'enjeu de l'autonomie.

Les mécanismes du développement au Burkina Faso (comme dans le reste de l'Afrique) sont complexes, dépendent de nombreux paramètres qui ne nous appartiennent pas (explosion démographique, choix politiques, aléas climatiques, etc.) mais c'est justement pour cette raison qu'il faut concentrer nos efforts sur des projets cohérents, adaptés aux réalités du terrain et tournés vers l'avenir (en acceptant parfois l'idée que les retombées de ces actions ne soient pas immédiates).

Mais puisqu'il est question d'avenir, impossible de conclure cet article sans remercier du fond du cœur les deux membres fondateurs de CASE Burkina, le président René B et la trésorière Jacqueline P qui savent nous communiquer cette foi en l'avenir sans laquelle nul ne peut avancer.

Une belle leçon de générosité, peut-être aussi, le secret de leur éternelle jeunesse!

 

Nous saluons l'energie et le talent des  cuisinières et cuisiniers qui se sont illustrés lors de l'édition 2014 des Concours de soupes à Vénéjan (25 janvier) puis à Cabrières (15 février).

 

Cette année encore, les recettes ne manquaient pas d'originalité et les inspirations les plus variées ont pu s'exprimer. 

 

Mais l'énergie était également du côté de nos pintades toujours volontaires pour veiller au bon déroulement de la soirée : affairées aux fourneaux, aux stands d'artisanat. Toujours là pour entretenir l'esprit festif et bon vivant de Teelgo.

 

Enfin, nous remercions infiniment tous ceux qui par leur présence, leur participation à ces soirées, contribuent à nous aider dans  la poursuite de nos actions de scolarisation auprès des enfants de BOALA.

 

 

Concours de soupes:
Vénéjan et Cabrières
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Un passage à 2014, dans la convivialité des ateliers
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C'est donc parti pour une année toute neuve, 2014 que l'on souhaite pleinement favorable à la poursuite de nos actions dans la quiétude,  le plaisir de l'échange et l'esprit de solidarité qui demeure le nôtre. 

Notre voeu le plus cher est celui de pouvoir maintenir notre cap sans qu'aucun nuage ne vienne assombrir la route.

Nous pouvons déjà nous rassurer sur un point : notre conviction reste la même, notre foi dans la force et le pouvoir de l'éducation chez les jeunes générations nous pousse toujours plus avant .

Nous maintenons donc le cap et pour commencer, nous avons franchi le seuil de cette nouvelle année dans l'union de nos énergies (rien d'ésotérique là-dedans!), à l'occasion des ateliers organisés respectivement autour de la confection de calissons destinés à la vente au profit de Teelgo, et à la création artistique supervisée par notre amie Adjaratou Ouedraogo, artiste plasticienne installée à Ouaga.

Pour les premières réalisations, nous pouvons dire qu'elles se sont vendues avec succés tant le talent de nos pintades confiseuses est grand! Pour les secondes, de vrais talents ont pu émerger mais nous n'avons guère de certitudes quant à la valeur marchande de nos toiles. Nous vous invitons cependant à venir les découvrir très bientôt puisqu'il est prévu qu'elles soient exposées lors de la huitième édition du concours de soupes qui aura lieu à la salle Maurice Fost de Vénéjan.

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